Tsonga rejoint Simon en finale à Metz
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Jo-Wilfried Tsonga, 8e mondial et tête de série N.1, a rejoint son compatriote Gilles Simon, 16e mondial et tête de série N.2, en finale du tournoi de Metz en battant l'Allemand Florian Mayer 4-6, 6-2, 6-3 en demi-finale.
Jo-Wilfried Tsonga a souffert mais il s'est finalement imposé contre Florian Mayer au terme d'une demi-finale disputée où le Français n'a pas rayonné. Le double tenant du titre a également profité de la fatigue de son rival qui avait dû batailler ferme pour se débarrasser de l'Argentin Carlos Berlocq la veille.
Manquant visiblement de rythme, Tsonga est très mal rentré dans le match, perdant son service d'entrée. Paraissant épuisé après son marathon de la veille (2h08 pour battre l'Allemand Tobias Kamke) et surtout ses deux mois et demi d'arrêt en raison d'une lésion du tendon rotulien gauche, le N.1 français n'arrivait pas à prendre la mesure de son adversaire qui empochait facilement le gain du premier set (6-4).
Pour rejoindre Forget
Le double tenant du titre se reprenait alors rapidement dans le deuxième pour breaker à 3-2 et enlevait la manche en prenant une deuxième fois la mise en jeu de l'Allemand (6-2). Le demi-finaliste de Roland-Garros, qui a servi neuf aces au total, conservait son rythme dans le dernier set. Il raflait la mise à 3-1 en prenant son adversaire à contre-pied et concluait sur un jeu blanc (6-3) en 1h47 min.
Le Manceau, tête de série numéro 1, retrouvera donc son compère Gilles Simon (N.2) dimanche pour un duel indécis et intéressant à plus d'un titre. La finale entre Tsonga et Simon, qui ont gagné les trois dernières éditions de l'épreuve, ne sera que la deuxième franco-française après l'affrontement Jérôme Haehnel - Richard Gasquet en 2004. Le vainqueur de la finale, dimanche, décrochera son onzième titre sur le circuit ATP et rejoindra ainsi Guy Forget, deuxième Français le plus couronné, mais toujours loin derrière Yannick Noah et ses 23 titres.
"C'était un peu compliqué au départ, il jouait pas mal, il a bien servi", a confié Tsonga. "J'étais un peu en dedans avec l'enchaînement des matches. J'ai mis du temps à me relâcher, à jouer un tennis correct. Par la suite, il a baissé un peu d'intensité, cela m'a permis de prendre le dessus. Je ne panique pas trop, je n'ai pas trop peur ; quelque part, je n'ai rien à perdre. Cela fait deux mois et demi que je n'ai pas joué. Pour moi, c'est important que mon genou tienne, que je sois sur le terrain ; le reste m'importe peu. La finale sera un match compliqué ; je n'ai vraiment pas de rythme, je suis un peu touché, j'ai joué en double aussi, je suis en finale. Le facteur numéro 1 va être comment je vais me sentir demain matin. En fonction ce cela, je pourrai défendre crânement ma chance. Gilles est un bon jouer. Je pense qu'on est à notre place en étant en finale. Au vu du tableau, c'était l'objectif pour nous deux. Je ne suis pas étonné ; ce que je fais n'est pas incroyable ; j'étais étonné au premier tour que ce soit si bien mais la suite est sur le même ton. Je serai à 100% dans la tête ; après, cela reste un match de tennis, il peut se passer tout et n'importe quoi. Je vais défendre mes chances, je vais faire ce que je pourrai."