Olivier Krumbholz: "Beaucoup d'ambitions"
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Olivier Krumbholz, l'entraîneur de l'équipe de France féminine de handball, avoue qu'elle nourrit "beaucoup d'ambitions" aux JO de Londres, même si la compétition s'annonce extrêmement serrée.
Q: Quelles ambitions peut nourrir l'équipe de France ?
R: "L'angoisse du coach, c'est arriver avec une équipe amoindrie, or on est très proche de la totalité de notre potentiel. Il est certain que quand on fait deux fois vice-champions du monde dans l'Olympiade, on arrive aux Jeux avec beaucoup d'ambitions. Ceci dit, il ne faut pas se faire d'illusion: nous allons vers une compétition extrêmement serrée, avec beaucoup d'équipes qui sont très proches les unes des autres. Entre ceux qui ne vont pas se qualifier et ceux qui vont gagner les jeux Olympiques, il n'y aura pas une grosse différence. Donc ça doit nous pousser à toujours plus de rigueur, de minutie, à soigner tous les détails."
Q: Comment vous situez-vous par rapport à vos principaux adversaires ?
R: "On ne sera peut-être pas les archi-favoris, car la Norvège au niveau de son intelligence collective, et la Russie, au niveau de son potentiel humain, nous sont légèrement supérieures. Mais il faut être capable d'inverser ses petits rapports de force. Elles ont en la capacité mais on a vu aussi, au travers des matches de préparation, qu'on reste extrêmement fragile lorsqu'on baisse d'intensité et qu'on ne fait pas les efforts maximums. Mais il y a de la force dans ce collectif. Elles sont loin d'être à 100% de ce qu'elles peuvent exprimer. Tout commence au premier match. On est dans un groupe où on ne sera pas protégé. Déjà se qualifier pour les quarts de finale sera très difficile. Ca va être une compétition palpitante, mais extrêmement engagée."
Q: Quelle sera la clé pour l'équipe de France ?
R: "Il faudra bien jouer, mieux jouer que ce qu'on a l'habitude de faire. Parce que nous les Français, on est un peu laxiste, on manque de rigueur. Mais je crois qu'on est tout à fait capable dans un moment ultime d'effacer un peu ces difficultés. L'équipe de France, elle est souvent respectée par ses adversaires, notamment dans cette compétition. Ca ne les fait pas rire de voir qu'on est au complet, qu'on est en train de monter en +charge+. On est encore loin de notre meilleur niveau, mais c'est peut-être mieux. Il faut être capable de monter en puissance. Toute la difficulté pour nous, c'est qu'on commence par le meilleur et que ça serait bien de le battre tout de suite."