Cofidis en demi-teinte
Publié le , modifié le

Une échappée du trio Kern-Moinard-Pauriol, une belle présence de Damien Monier et labandon de Samuel Dumoulin, la formation française Cofidis termine la 12e étape entre Bourg-de-Péage et Mende entre satisfaction, soulagement, épuisement et déception.
"Cétait un truc de dingue !", a soufflé Stéphane Augé sur la ligne darrivée de la 12e étape. Un sentiment partagé par lensemble de ses coéquipiers après 210,5km parcourus tambour battant. A commencer par Damien Monier, premier Cofidis à avoir franchi la ligne. Pour le Clermontois la journée a été rude et cest la main en sang, et lair dépité, quil a été réceptionné par le staff médical de Cofidis. Auteur de la 33e place, ce vendredi, Damien Monier poursuit néanmoins un joli début de Tour. "On espère que ça va durer pour lui jusqu'à paris", a confié son coéquipier Christophe Kern. Ce dernier a, lui aussi, connu une journée pénible et na réussi à accrocher que la 172e place. "Il y a eu une grosse bagarre au début, a-t-il expliqué. Ca a mis presque deux heures à sortir. Et avec Klöden, Vinokourov et Hesjedal, je me doutais que ça nallais pas laisser beaucoup de marge pour simposer." Avant dajouter : "Jétais à bloc dans léchappée avec Rémy (Pauriol) et Amaël (Moinard) mais je n'ai pas réussi à m'accrocher plus. Jai dû lâcher à 20 km de larrivée."
Egalement lâché, Rémy Pauriol est apparu déçu : "On a été toute la journée devant pour pas grand-chose. On avait fait un bon début de course en étant trois coureurs dans les 18 de tête mais au moment où les 4 sont partis, je venais de passer mon relais, jétais a larrière du peloton. Le temps que je remonte, cétait trop tard. Cest dommage car cest une journée que javais coché. Cest une occasion perdue." De son côté, lEstonien Rein Taaramae en a également bien bavé : "Je me suis bien senti pendant les 20 premières minutes de la course mais après ça a été très dur car le peloton roulait très vite".
Principale attraction de cette 12e étape, la montée Laurent Jalabert a laissé quelques séquelles au sein de léquipe Cofidis. "On la connaît plutôt bien, on la souvent empruntée, a rappelé Rémy Pauriol. Cest une montée mythique, elle nest pas très longue mais pendant 2-3 kilomètres, on a de forts pourcentages. Du coup, après avoir roulé pendant 200 kms, on est arrivé au pied bien entamé." Même son de cloche du côté dAmaël Moinard : "Cette montée, je lai déjà faite 4-5 fois, mais elle est toujours aussi horrible ! " Au-delà de cette difficulté, Christophe Kern estime que "léquipe Cofidis paie aujourdhui ses bons résultats du début dannée. On nest vraiment pas au top sur ce tour de France".
Une addition d'autant plus salée que, plus tôt dans la journée, Samuel Dumoulin, foudroyé par la fatigue, a préféré abandonner et na donc pas pris le départ. Un coup dur pour léquipe dEric Boyer. "Samuel est une pièce importante de léquipe, a expliqué Rémy Pauriol. Il est arrivé sur le tour de France fatigué, il a chuté sur le Dauphiné et rechuté en début de Tour de France. Il traînait sa misère physiquement". "Ce nest jamais agréable davoir un coéquipier qui abandonne", a reconnu Amaël Moinard. Et Rein Taaramae de conclure : "Maintenant, il va pouvoir se reposer et revenir en forme pour la Vuelta".