
Dopage: Raphaël Piolanti, manager des lancers à la Fédé d'athlétisme est en garde à vue
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Le manager national des lancers à la Fédération française d'athlétisme (FFA), Raphaël Piolanti, est en garde à vue à Metz, soupçonné d'être impliqué dans une affaire de dopage. Contrôlé positif il y a deux semaines, le champion d'Europe juniors 2011 du marteau faisait partie de son groupe d'entraînement à Amnéville et aurait fait des révélations à la commission de discipline de la FFA. Piolanti saura dans l'après-midi s'il est mis en examen.
Nouveau coup dur pour les lancers français. Peu représentés aux Championnats d'Europe de Zürich (Bucki au poids masculin, Robert-Michon au disque féminin, Tavernier au marteau féminin), touchés par le contrôle positif de Quentin Bigot, un des grands espoirs du marteau masculin, ils doivent désormais faire face à la garde à vue et probable mise en examen de celui qui les gèrent. Raphaël Piolanti a été placé en garde à vue mardi et elle a été prolongée de 24 heures mercredi. "Les probabilités qu'il ne soit pas mis en examen (jeudi) sont très faibles", a dit à l'AFP le procureur de la République adjoint de Metz Gilles Bourdier. Agé de 46 ans, l'ancien champion de France du lancer de marteau et entraîneur de cette discipline à Amnéville (Moselle), est mis en cause "pour avoir contribué au dopage de plusieurs sportifs, deux ou trois, dont Quentin Bigot", champion d'Europe Juniors 2011 du marteau, contrôlé positif à un produit dopant fin juin lors des Championnats d'Europe d'athlétisme par équipes à Brunswick (Allemagne), a poursuivi le procureur adjoint.
M. Bourdier: "Il y a un problème autour de M. Piolanti"
Il est encore "difficile" de mesurer l'importance du rôle de Raphaël Piolanti dans cette affaire, a cependant précisé M. Bourdier. Outre Bigot, deux autres lanceurs entraînés à Amnéville par Piolanti et deux autres sportifs de son entourage ont été entendus et perquisitionnés par les gendarmes ces derniers jours. Leurs auditions "tendent globablement à confirmer qu'il y a un problème autour de M. Piolanti", selon le procureur adjoint. L'enquête a démarré après des révélations de Bigot, présenté à la commission de discipline de la FFA le 24 juillet après son contrôle positif, et qui devrait connaître sa sanction sportive dans quelques jours.
A base de testostérone, les produits dopants dont il est question étaient destinés à accroître la masse musculaire et à réduire la masse graisseuse, a rappelé le procureur adjoint. "Un grand nombre de ces produits peuvent avoir un usage médical légal et il est possible de s'en procurer en doses réduites de façon légale", a-t-il précisé. A quelques jours des Championnats d'Europe de Zürich, le timing ne pouvait pas être plus mauvais pour une équipe de France dont la confiance pourrait être réduite après ces révélations.